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| Pierre Valcelli (1922-1944) |
Résistance
Beaucoup se résignent, certains se soumettent, quelques-uns résistent. Le propos de cette page est d'honorer la mémoire des maquisards du Néracais – parmi lesquels notre père et notre grand-père – et, plus généralement, celle de figures plus ou moins connues et parfois oubliées de la Résistance.
samedi 13 décembre 2025
dimanche 3 septembre 2023
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| Gilles Jamain ( 1925-1943) |
Gilles Jamain est né en 1925 à
Saint-Nazaire-sur-Charente. Apprenti plâtrier, il s’engage très tôt dans la
Résistance. En décembre 1941, à l’âge de seize ans, il rejoint les Francs-Tireurs et
Partisans dans la région de Rochefort.
Il participe à la
constitution et à l’encadrement de groupes FTP composés en grande partie de
jeunes résistants. Il assure notamment la protection armée des équipes de
sabotage opérant en Charente-Maritime. Il agit sous l’autorité de responsables
régionaux FTP et mène certaines actions aux côtés de son beau-frère, Maurice
Chupin.
Au printemps 1943, à la
suite de l’arrestation d’un cadre FTP, son identité est révélée aux autorités
allemandes. Gilles Jamain prend la fuite et se cache successivement à La
Tremblade, Marennes et Royan, avant de tenter de rejoindre les maquis en formation
en Dordogne. Le 14 mai 1943, alors qu’il attend un passage de la Charente près
de Rochefort, il est dénoncé et arrêté.
Incarcéré à la prison
Saint-Maurice de Rochefort, puis transféré à la prison de la Pierre-Levée à
Poitiers, il est interrogé par les autorités allemandes. Il est condamné à mort
par un tribunal militaire allemand le 26 août 1943.
Gilles Jamain est fusillé
le 3 septembre 1943 à la butte de Biard, à l’âge de dix-huit ans, en même temps
que plusieurs autres résistants, dont Maurice Chupin.
Son nom figure parmi ceux
des jeunes résistants FTP exécutés en 1943 pour faits de Résistance en
Charente-Maritime.
samedi 20 juillet 2019
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| M-Madeleine Fourcade (1909-1989) |
mardi 14 mars 2017
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| Lucie Aubrac (1912-2007) |
Lucie Aubrac – L’engagement sans concession
Lucie Aubrac, née Lucie Bernard en
1912, appartient à cette génération pour laquelle la défaite de 1940 ne fut pas
seulement militaire, mais morale. Agrégée d’histoire, enseignante, elle refuse
très tôt l’idée d’une France soumise. À Lyon, avec son mari Raymond Aubrac,
elle s’engage dans la Résistance intérieure et participe à la fondation du
mouvement Libération-Sud, l’un des plus actifs en zone non occupée.
mardi 27 octobre 2015
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| Georges Guingouin (1913-2005) |
Il y a dix ans Georges Guingouin, né en 1913 en Haute-Vienne, orphelin de père tombé au front en 1914, quittait ce monde. Élevé par une mère institutrice, il suit le même chemin : École normale de Limoges, premier poste à Saint-Gilles-les-Forêts, militant communiste engagé. Mobilisé en 1939, blessé en juin 1940, il refuse la captivité et regagne Limoges. À peine rétabli, il entre en clandestinité sous le nom de Raoul. Révoqué de l’enseignement à l’automne, il organise des groupes, fabrique de faux papiers, imprime tracts et journaux.
De caches en forêts corréziennes, Guingouin construit patiemment une résistance locale soudée : imprimeries clandestines, sabotages, constitution de groupes armés.
À partir de 1942, il multiplie les actions ciblées : destruction de machines agricoles réquisitionnées par Vichy, enlèvements de dynamite, sabotage du viaduc de Bussy-Varache, neutralisation d’un câble stratégique de la Kriegsmarine. Dans la forêt de Châteauneuf, il forme un maquis structuré, discipliné, qui devient au printemps 1944 l’une des forces les plus solides du Massif Central.
L’été 1944 marque son heure de vérité. Sa 1ère Brigade de marche limousine, environ mille hommes, tient tête le 9 juin à la division SS Das Reich. Puis, au Mont Gargan, elle résiste plus d’une semaine à une offensive allemande acharnée. Les pertes sont lourdes, mais Guingouin devient une figure centrale de la résistance limousine. Le 3 août, il est nommé chef départemental FFI, à la tête de près de 8 000 combattants.
C’est lui qui négocie – fait rare – la reddition d’une partie de la garnison allemande de Limoges, le 21 août 1944. Grâce à une manœuvre audacieuse et à l’appui d’une mission interalliée, la ville est libérée sans les destructions redoutées. Au lendemain de la Libération, Guingouin administre l’ordre public, organise les contingents rejoignant le front et devient brièvement maire de Limoges (1945-1947).
Mais la paix apporte ses propres tempêtes. En désaccord avec sa hiérarchie depuis la guerre, il est exclu du Parti communiste et bientôt victime d’une affaire judiciaire qui le mène en prison avant son acquittement – affaire aujourd’hui reconnue comme une injustice politique. Guingouin reprend finalement sa vie d’instituteur dans l’Aube, loin du tumulte limousin.
Retiré de l’armée avec le grade de lieutenant-colonel honoraire, il publie plusieurs ouvrages, témoignant de son parcours singulier. Mort en 2005, inhumé à Saint-Gilles-les-Forêts, il demeure l’une des grandes figures de la Résistance rurale, parfois oubliée, mais souvent qualifiée – à juste titre – de « premier maquisard de France ».
dimanche 16 novembre 2014
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| Hélène Nebout (1917-2014) |
Mais pour elle, la guerre ne s’arrête pas à l’été 1944. Nebout rejoint le front de l’Atlantique, où les dernières garnisons allemandes refusent de se rendre. Elle combat dans la poche de Royan, puis sur l’île d’Oléron. Sans transition, elle passe de la clandestinité à l’affrontement en uniforme, poursuivant la lutte jusqu’aux ultimes combats sans chercher ni carrière politique ni mise en scène médiatique.
lundi 7 juillet 2014
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| Georges Mandel (1885-1944) |
« Vous craignez pour moi parce que je suis juif. C’est justement parce que je suis juif que je ne partirai pas. »
Mandel l’avait compris. L’histoire lui a donné raison.






